lundi 28 avril 2008

4e session plénière de l'Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne

4e session plénière de l’Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne
Lors de sa 4e session plénière, tenue les 27 et 28 mars derniers, à Athènes, l’Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne a travaillé sur plusieurs volets entrant dans son programme issu du Processus de Barcelone et qui ont fait l’objet d’une Déclaration finale dont, pour ce qui nous intéresse ici :
- le volet socio-économique sur la maximisation de « la valeur de la coopération économique, industrielle et institutionnelle dans laquelle les deux rives de la Méditerranée » et le renforcement des « conditions de libre-échange tant en matière de biens et services qu’en matière de circulation des personnes » ;
- le volet éducation sur la coopération universitaire et scientifique, notamment l’accélération de « la mise en route des programmes communautaires TEMPUS et ERASMUS MUNDUS avec les pays partenaires » ;
- le volet culturel avec la Conférence Euro-méditerranéenne sur la Culture qui se tiendra, en mai, à Athènes (cf. notre article à ce sujet) et l’éventualité « d’organiser des réunions entre les réseaux principaux de la fondation Anna Lindh et la Commission de la Culture de l’APEM. » ;
- le volet énergie-environnement avec « la sécurité de l’approvisionnement en énergie des pays impliqués par le biais de la diversification de leurs sources d’énergie, les investissements énergétiques à grande échelle dans la région élargie de la Méditerranée, le renforcement de la compétitivité dans le secteur énergétique et la protection de l’environnement.

En matière socio-économique, le programme MEDA a été l’objet d’une réflexion sur le fait qu’il fallait une plus grande participation de pays membres de l’Union européenne, de sorte à faire une gestion plus promotionnelle et plus cohérente du potentiel en investissements de la région Méditerranée. C’est ainsi que l’Assemblée a estimé important d’opérer au changement de la Facilité Euro-méditerranéenne pour l’investissement et le partenariat (FEMIP) qui pourrait prendre la dénomination de Banque Euro-méditerranéenne de Développement.
Par ailleurs, elle a ouvert les discussions sur le renforcement des conditions de libre-échange en matière de biens et services. Ce qui représenterait un développement du bassin de l’emploi dans la région méditerranéenne.
Dans le domaine de l’éducation, trois points essentiels ont fait l’objet d’attentions de l’APEM : la mise en route des programmes communautaires TEMPUS et ERASMUS MUNDUS, la coopération scientifique par le biais de la reconduction et du suivi des programmes d’enseignement, et la proposition de la Slovénie pour la mise en place d’une Université euro-méditerranéenne dont le siège serait, par ailleurs, en Slovénie.

Historique
Bien qu’elle fut installée officiellement en 2004, cette assemblée est née réellement un 3 décembre 2003, à Naples. Elle réunit en son sein 240 parlementaires des rives nord et sud de la Méditerranée dont la répartition a été fixée comme suit :
- 120 parlementaires issus de l’Union européenne,
- 120 parlementaires issus des dix pays méditerranéens jusqu’ici associés au processus de Barcelone.

Son installation trouve, en réalité, sa source dans le Processus de Barcelone mais ce n’est qu’en 1998, que le Parlement européen et les Parlements respectifs des pays membres de l’Union, en association avec les pays méditerranéens, lancent un Forum euro-méditerranéen qui se réunira à plusieurs reprises, avant de devenir une Assemblée parlementaire, le 22 mars 2004, en Grèce.
La nouvelle assemblée s’est dotée de commissions et d’un règlement intérieur. Se tenant une fois dans l’année en session plénière, l’APEM s’est déjà réunie en session extraordinaire au Maroc, en 2005, pour le bilan de la décennie écoulée depuis le Processus de Barcelone.
La présidence est assurée en parité par le nord et le sud méditerranéen et le président est changé chaque année. Le Bureau est composé jusqu’à présent par les présidents des parlements égyptien, grec, tunisien et européen.

Les commissions sont pour l’instant au nombre de trois :
- la commission Partenariat politique, de sécurité et des droits de l’homme ;
- la commission Economique, finances, affaires sociales et éducation ;
- la commission Promotion de la qualité de vie, des échanges humains et de la culture.
(Source : APEM)