. Algérie : les 4e Rencontres méditerranéennes du semis direct ont eu lieu, à Sétif (nord-est algérien) du 3 au 5 mai 2010, organisées par la Formation pour l’épanouissement et le renouveau de la terre (FERT) et l’Association Trait d’union pour une agriculture moderne (ATU.PAM), avec la collaboration entre autres de l’Institut national de la recherche agronomique d’Algérie (INRAA) et de la Direction des services agricoles de la Wilaya* de Sétif.
Les précédentes rencontres se sont déroulées en 2006, à Saragosse (Espagne) ; en 2004, à Tabarka (Tunisie) et en 2001, à Settat (Maroc).
« Initiées dans le cadre des activités du RCM (Réseau Grandes Cultures Méditerranéennes animé par FERT**), elles sont un cadre « d’échanges d’expériences et d’idées entre agriculteurs, techniciens, chercheurs et décideurs au sujet de l’agriculture de conservation ». Ces interlocuteurs se préoccupent de la « dégradation des ressources naturelles de base » d’autant que l’agriculture pluviale est dominante.
Présidé par un chercheur algérien issu de l’UFAS (Université Ferhat Abbas de Sétif) et composé de chercheurs d’Algérie, de France, d’Espagne, du Maroc, du Portugal, de Tunisie, un Comité technique et scientifique s’est attelé à élaborer un programme de travail de ces 4e Rencontres méditerranéennes du semis direct, en prenant soin de prendre pour point de base, la sensibilisation des acteurs aux « enjeux de l’agriculture de conservation », de sorte à « déboucher sur des recommandations pratiques, utiles aux agriculteurs et aux promoteurs de l’agriculture de conservation ».
L'agriculture de conservation
Selon la Food and Agriculture Organization of the United Nations (FAP), l’agriculture de conservation (AC)*** « vise des systèmes agricoles durables et rentables et tend à améliorer les conditions de vie des exploitants au travers de la mise en œuvre simultanée de trois principes à l’échelle de la parcelle : le travail minimal du sol ; les associations et les rotations culturales et la couverture permanente du sol. »
- Elle présente un grand potentiel pour « tous les types d’exploitations agricoles et d’environnements agro-écologiques », en particulier pour les petites exploitations qui n’ont pas la possibilité d’avoir une main d’œuvre importante.
- Elle est « mise en œuvre avec succès par différents types de systèmes de production et dans une diversité de zones agro écologiques. Elle est perçue par les utilisateurs comme un outil valable pour la gestion pérenne du terroir. La FAO est engagée dans la promotion de l’AC, et tout particulièrement dans les pays en voie de développement. »
- Enfin, elle « ne peut produire les résultats escomptés que si tous les aspects techniques concernés sont pris en compte de façon simultanée et intégrée. »
________________________** Wilaya : équivalent de « préfecture » en France.
*** Source : http://www.asso-base.fr/